• Reprise de la toiture

    Le remplacement d'une poutre sablière externe

    Attention : opération périlleuse

    La poutre sablière date probablement de la construction de la maison (1789). Elle est en chêne et elle est moulurée sur toute sa longueur.
    De l'avis d'un des enfants des anciens propriétaires, cette poutre est cassée depuis de longues années. A priori, cette cassure ne présente pas un gros danger d'effondrement, mais elle donne vraiment une inesthétique au bâtiment. En effet, outre la déformation de la poutre elle même, toute une partie de la toiture s'est affaissée de plusieurs centimètres. De plus, l'extrémité de cette même poutre est abîmée par le temps et elle est pourrie à cœur sur plusieurs dizaines de centimètres à son extrémité droite.
    Début 2017, je décide donc de la changer.
    Après observation plus détaillée, je me rends compte que la sablière est en deux morceaux de 5,50 m de long. Je peux donc la remplacer uniquement de moitié. C'est une bonne nouvelle, eu égard au poids d'une telle poutre en chêne.
    L'inconvénient majeur est d'ordre esthétique.
    En effet, il va falloir respecter la moulure de la partie saine, et défoncer la poutre neuve, pour obtenir un résultat cohérent.
    Un ami, Serge, me propose un fameux coup de main. C'est un ex-charpentier. Il me propose de me fournir l’échafaudage nécessaire et de commander la poutre chez un de ses clients.

                          Aussitôt dit, aussitôt fait. Le 19 avril 2017, on installe ensemble l'échafaudage (6 m de large et 5,30 m de haut).

                                   Je prépare le terrain : je coupe un bon mètre de gouttière et j’ôte les 3 premiers rangs de tuiles.

    Serge me rejoint et nous découpons à la tronçonneuse, une portion de la poutre, de façon à pouvoir fournir au marchand de bois les côtes de la section de la poutre. Ce prélèvement va également permettre de défoncer la poutre en respectant les mêmes moulures que la partie non changée.
    Il va falloir attendre maintenant quelques semaines pour disposer de la poutre qui sera relativement sèche.
    Serge me livre la poutre en juin. Je la stocke à l'air libre à l'abri de la pluie, afin qu'elle continue de sécher.
    Pendant ce temps, je continue à préparer le chantier.
    Je démonte la gouttière sur toute la partie du toit concernée.

     
    Je supprime les plaques d'Isorel décoratives (qui n'ont plus grand chose de décoratif d'ailleurs) sous l'avancée du toit. Je retire tout le torchis entre les entraits (poutres horizontales qui traversent toute la largeur de la maison). Ces entraits sortent de 1,40m de la façade de la maison pour constituer un débord de toit.
          
    Je me retrouve vite avec plusieurs mètres cube de torchis (paille et terre), que j"évacue au fur et à mesure avec ma petite remorque et celle de mon voisin.

    Je découvre la toiture sur 4 rangs de tuiles, afin de dégager la sablière à démonter et aussi afin d'alléger l'ensemble.
    Serge arrive avec un cric hydraulique. Nous soulevons la partie basse de la toiture en prenant appui sur l'échafaudage.
    Nous dégageons les clés en bois qui maintiennent les tenons des solives dans les mortaises de la sablière.
    Nous découpons la sablière abîmée en plusieurs tronçons afin d'éviter d'abîmer les tenons des solives.
    Nous déposons la totalité de la sablière.
    Il ne reste plus qu'à mettre la sablière neuve en place. Plus facile à dire qu'à faire !
    Pour cela, il nous faut la présenter à son futur emplacement de façon à tracer l'emplacement des mortaises.

    Ensuite nous la déposons sur l'échafaudage et à l'aide d'une mortaiseuse portative nous créons toutes les mortaises.

    Nous représentons une deuxième fois la sablière à son emplacement définitif. Nous engageons les tenons de chaque solive dans les mortaises que l'on vient de creuser. Hourra ! pile poil !
          
    On bride la sablière au plus juste et on enfonce des clous de 100 mm afin de solidariser les solives avec la sablière.

    Ainsi s'achève une journée que je redoutais, à cause du poids de la poutre à mettre en place et surtout à cause du risque d'effondrement de l'ensemble de la toiture (sans compter mon incontournable vertige).
    Heureusement, Serge m'a rassuré tout au long de cet après midi et il a eu raison : la toiture n'a bougé que de quelques millimètres lorsqu'on l'a contrainte, puis elle a repris sa place.

    Le lendemain, je cale et recloue des liteaux et je repose les tuiles. Je ressoude un bout de gouttière et mets en place l'ensemble de la gouttière.

                                                         
                                                                              La toiture est désormais plus régulière. 

    Il me reste à peindre la sablière dans le même ton que la partie laissée en place, de lambriser le dessous de l'avancée de toit en profitant de l'occasion pour intégrer un éclairage extérieur. Un coup de peinture et le tour est joué.
          
    Quelques semaines plus tard et avant le froid de l'hiver, je change l'Isorel de la deuxième moitié de l'avancée de toit et le remplace par du lambris que je peints. J'intègre également des spots pour l'éclairage extérieur. Avec l'aide d'un de mes gendres, je démonte l'échafaudage.
          
                                       RÉSULTAT
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  • Commentaires

    2
    Lundi 12 Novembre 2018 à 09:09

    C'est quand même plus "propre" à regarder !!!!!

    L'ajout des 3 points lumineux est fort apprécié.

    Vivement qu'on change cette horrible montée d'escalier ............

    1
    gast
    Lundi 12 Novembre 2018 à 07:02

    Quel boulot ! félicitations, c'est super joli !

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