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La palissade
Une palissade pour joindre l'utile à l'agréable
Les clôtures intérieures et extérieures de notre terrain étaient faites de poteaux béton, câbles en fer, et grillages en mauvais état.
Cela était suffisant à une époque où la maison abritait des poulaillers, clapiers, étables, porcheries et de ce fait les grillages formaient des séparations utiles pour les bêtes. Il n'y avait pas eu de recherche d'esthétique.
Très tôt après l'acquisition de la maison, j'ai démonté tous les grillages à l'intérieur du terrain, afin de décloisonner et de donner de l'espace.
Avec mon épouse, nous avions commencé à transformer tout cet espace en créant un jardin d'agrément dans lequel nous avions réalisé un jardin en carré (voir article Ici ).
Ce jardin paysager commençait à prendre forme comme nous l'avions pensé.
Malheureusement nos voisins immédiats n'avaient pas trop le souci de l'esthétique au niveau de leurs extérieurs. D'un côté, un poulailler, des baraques de bois et tôles, et des tas de bois de chauffage. De l'autre côté, deux terrains mal entretenus, où s'amassent, pierres, ferrailles, diverses matériaux, et jouets d'enfants disloqués. Nous avons décidé de nous attaquer à ce côté en priorité.
Nous avons obtenu le consentement des voisins pour bâtir une palissade en bois qui allait prendre appui sur les poteaux béton (mitoyens). La réglementation en matière de clôture, pour notre commune, prévoit une hauteur maximale de 1,80 m par rapport au sol moyen du terrain. Notre terrain est en légère pente. Nous avons donc la possibilité, sur la portion de terrain où va se positionner la palissade, de monter jusqu'à 2.20 m.
Nous choisissons de retenir 2,10 m, afin de respecter le rôle de brise-vue de la clôture.
Nous fabriquons la palissade en juxtaposant des planches de sapin de 20 cm de large, en claire-voie.
La légère pente du terrain nous oblige à un choix important pour l'esthétique.
Nous pouvions soit couper les planches en suivant la pente, soit aligner les planches en partie supérieure et diminuer de quelques centimètres tous les deux ou trois mètres linaires. Nous avions également le choix de donner une forme arrondi ou géométrique à la découpe des hauts de planches.
Nous optons pour une coupe en biseau de certaines séries de planches. D'autres garderont une coupe droite et seront mises de niveau. Ainsi nous pouvons ainsi respecter la pente du terrain de façon transparente en conférant une certaine originalité à notre palissade.
Afin de donner plus de gaieté à ce mur de bois, nous décidons de peindre les planches de deux couleurs : blanc et vert anis. Cette palissade deviendra le fond idéal de notre futur décoration florale.
La peinture choisie est une peinture glycéro, pour bois en région fortement exposée aux intempéries. Pour nous une garantie de ne pas avoir à repeindre chaque année.
La palissade est construite sur 33 m de long, soit un besoin 165 planches.
J'avais anticipé en faisant couper, à l'avance (2014), en scierie, le nombre de planches nécessaires.
Je rabote légèrement les 6 cotés de chaque planches.
Je n'applique pas de ponçage pour garder les fibres naturelles du bois, gage d'une meilleure résistance à l'humidité
Je peints les chants et l'arrière de chaque planche en blanc, avant de les fixer.
Mon beau frère Michou et ma soeur Edith nous proposent de venir passer une semaine avec nous pour nous donner un bon coup de main pour ce chantier assez plaisant.
Le soleil est de la partie. Les journées se déroulent sans problèmes et dans la bonne humeur.
On se répartit les tâches : je suis au rabotage et pré-découpage des planches. Ma soeur se met à la peinture, puis va aider son homme à la pose de la structure qui va accueillir les planches.
Je prends le relais du chantier peinture dès que mes 165 planches sont rabotées.
Michou fixe, sur les poteaux en béton, 3 rangées de traverses, que j'ai préalablement taillées dans des lames de terrasses en bois autoclave et rainurées.
Il coupe les planches, qui seront peintes en vert, à angle droit, et rectifie avec un angle de 45° les planches qui seront blanches.
Il les visse aux traverses en les alignant de niveau à leur sommet. Toutes les planches sont posées avec un espace de 8 mm.
Les planches sont disposées en alternant celles qui seront vertes et celles qui seront blanches par séries de 2 à 9, de façon à casser le rythme.
Chaque série de planches vertes est posée 5 à 10 cm plus bas que la série blanche qui la précède. le sens des découpes à 45° change à chaque série de planches blanches.
Aussitôt posées les planches reçoivent leur première couche de peinture. Une deuxième couche est étalée le lendemain.
A la fin de la semaine 150 planches sont posées et peintes.
Je pose seul les 15 dernières, la semaine suivante.
J'appliquerai une troisième couche un peu plus tard.
L'objectif est atteint : une clôture fabrication maison, originale, qui allie le côté pratique à l'esthétique telle que nous l'avions souhaitée.
L'objectif est même dépassé, puisque cette "palissade" va autoriser la mise en place de plantations à l'ombre ou mi-ombre, et à l'abri des vents froid de l'Est.
La bonne surprise est que cette réalisation permet d'atténuer assez fortement les bruits et cris des enfants voisins.
Il ne reste plus qu'à fêter dignement la fin du chantier.
Prosit !!!
Tags : aménagement jardin; rénovation; restauration; maison Alsacienne; ferme; colombages; Alsace; Alsace du Nord; Cleebourg. Wissembourg; Outre Forêt
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Commentaires
4Les michsSamedi 5 Mai 2018 à 20:19Belle realisation frérot. Vous avez beacoup d'idéesRépondre3chantouJeudi 3 Mai 2018 à 08:27très joli les découpes (blanc) dans le haut, ça "casse", très réussi, bravo !!
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Mercredi 2 Mai 2018 à 21:43
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