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L'Alsace : pays du schnaps
En Alsace, avec autant de fruits, je n'ai pas d'autre choix que de distiller.
Un petit schnapsHistoire de réchauffer "les boyaux" !
Comme vous le savez, nous avons un grand verger........
Pommes, poires, pêches, mirabelles, quetsches, coings, cerises, noix, etc .......
y poussent à profusion.
Il y a deux ans, la récolte de mirabelles nous a pris au dépourvu.
Quand bocaux et congélateur furent rassasiés........
Nous n'avions plus que le fût comme solution, pour ne pas perdre notre "butin".
Bien verrouillé et sagement installé à la cave, le baril s'est presque fait oublier.
En début de semaine, j'ai fait les démarches obligatoires (douanes) pour, enfin, convertir ces petites boules d'or en précieux digestif
Dans notre village, nous pouvons nous procurer ceci en location 30€ la journée :
un alambic pour réaliser soit même son schnaps !!!!!
(en Lorraine, on dit plutôt : sa goutte )
"la cuisson" se fait au bois,
deux voisins, dont un très expérimenté, sont venus mettre la main à la bûche
L'alambic est en action : il faut s'armer de patience.
On lance une première cuisson des fruits dans la cuve en cuivre. On récupère, dans un seau, le liquide qui s'écoule du refroidisseur. On vide et on nettoie la cuve. On la remplit une deuxième fois avec le jus et on recuit.
Le premier alcool sort à 76°. Il est chargé en méthanol (alcool bleu). C'est un neurotoxique. Il ne faut pas le boire, car il rend aveugle en s'attaquant à la rétine. Par contre, on le conserve pour de futurs massages musculaires : Selon les anciens, il s'agit d'un remède miracle contre les douleurs. On prélève donc les deux premiers verres.
Il s'agit de "la tête" qui contient les substances les plus volatiles (Vorschutz). Puis vient "le cœur" qui est l'eau-de-vie consommable et "la queue" qui contient les alcools de faible degré, non-consommables.
L'alcool s'écoule lentement dans le seau accusant un degré dégressif de 75° à moins de 40°.
Il suffit de contrôler régulièrement le degré moyen du seau. Dès que le degré atteint 45° à 48° (selon le gout de chacun), il faut arrêter. En refroidissant l'alcool perd 1 à 2°.
Personnellement j'ai obtenu une mirabelle à 48°. Elle est un peu forte à mon gout, mais elle est malgré tout très fruitée. Il faut dire que j'ai utilisé de beaux fruits sains, bien mûrs, sans pourriture, ni feuilles, ni queux.
Après quelques jours en bonbonne ouverte, il ne reste plus qu'à remplir des bouteilles :
Nous avons tiré 14 litres de Mirabelle, à partir d'un bidon de 200 litres de fruits (environ 140 litres après macération)
Si vous souhaitez plus d'infos sur la distillation , voir : ICI.
Lors de cette première expérience, nous avons distillé les mirabelles.
La prochaine fois, peut être des quetsches, ou des poires ?????
A suivre ..... : L'acquisition
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Commentaires
3homessVendredi 16 Novembre 2018 à 13:13Super de pouvoir réaliser cela sur base de ses propres fruits !
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Vendredi 16 Novembre 2018 à 13:54
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Quelle chance !! C est très bon la mirabelle
Oui c'est bien agréable, mais il ne faut pas trop en abuser. Par contre, j'en profite bien pour la cuisine : pâtisserie, viande, marinades. C'est super !